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Tout comprendre au tourisme durable

Petit guide pour s’y retrouver et voyager aligné avec ses valeurs : moins loin, plus local, plus humain.

On entend beaucoup parler de tourisme durable… Mais concrètement, ça veut dire quoi ? Pas de jargon, ni de leçon de morale ici : on vous explique pourquoi c’est crucial, comment voyager autrement (sans se priver !), et on vous aide à y voir clair sur les enjeux du tourisme d’aujourd’hui.

Tourisme durable, écotourisme, solidaire… comprendre sans se perdre

Il existe plein de termes différents : tourisme durable, écotourisme, tourisme local, responsable, solidaire, vert, écologique… Alors, simple effet de style ou vraies nuances ? Derrière ces mots, il y a surtout une envie commune : voyager en accord avec ses valeurs, de façon durable, en limitant son empreinte carbone. Certains termes ont des définitions officielles, d’autres viennent plutôt des usages courants, mais tous parlent de la même chose : profiter des vacances, sans saboter la planète.

Le tourisme durable (ou tourisme écologique), c’est le cadre global défini par l’OMT (Organisation Mondiale du Tourisme). Il tente de réconcilier 3 volets : l’environnement, l’économie et les enjeux sociaux. L’objectif ? Répondre aux besoins d’aujourd’hui sans compromettre ceux de demain.¹ Il s’agit d’imaginer une forme de tourisme qui soit une alternative au tourisme de masse, qui respecte le patrimoine local, les ressources naturelles et les habitants de ces lieux. Il englobe, entre autres, l’écotourisme, le tourisme solidaire et le tourisme responsable.

L’écotourisme est une forme de tourisme durable centrée sur la préservation de la nature. Protéger les écosystèmes, conserver la biodiversité, et mettre en valeur les richesses de nos espaces naturels. D’après The International Ecotourism Society, c’est « un voyage responsable dans des milieux naturels, qui contribue à la protection de l’environnement et au bien-être des populations locales. »²

Le tourisme solidaire, ce sont des séjours pensés pour profiter à tous et créer un bénéfice partagé. L’offre touristique est donc souvent construite main dans la main avec les habitants : on partage leur quotidien, on découvre leur culture, et on s’assure que les retombées économiques leur reviennent directement. Une approche centrée sur l’échange, le respect et le lien humain, inspirée des principes portés par l’ATES (Association pour le Tourisme Équitable et Solidaire) et l’OMT (Organisation mondiale du Tourisme).³

Ces formes de tourisme ne s’opposent pas, elles se complètent

D’autres expressions circulent, sans définition aussi précise, mais bien ancrées dans le langage courant :

  • Tourisme responsable : c’est une forme de tourisme dans laquelle le voyageur est attentif à l’impact de ses choix (transport, hébergement, alimentation, comportement sur place…).
  • Tourisme local : fait référence au fait de partir à la (re)découverte des trésors proches de chez soi, soutenir les acteurs locaux et les territoires moins connus.
  • Tourisme vert : des séjours en pleine nature, loin du béton, pour se reconnecter à l’essentiel.

Ces formes de tourisme ne s’opposent pas, elles se complètent. Et elles traduisent toutes une nuance d’un même besoin : voyager moins loin et mieux.

Voir les logements écoresponsables
GreenGo - Homme courant vers un logement avec un chien illustrant la section

Pourquoi notre façon de voyager doit (vraiment) changer

GreenGo - Logement en vieilles pierres illustrant la section

Quand on réserve ses vacances, on ne pense pas toujours à l’impact qu’elles peuvent avoir sur la planète. Et pourtant… le tourisme est aujourd’hui l’un des secteurs les plus polluants.

Quelle est l’empreinte carbone du tourisme aujourd’hui ?

Une des raisons principales pour laquelle le tourisme doit évoluer, c’est le réchauffement climatique et les émissions très élevées de gaz à effet de serre du secteur. En 2022, le tourisme représentait 11 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre.⁴ C’est une réalité encore peu connue, mais qui montre à quel point le tourisme durable est une nécessité. Et ce qui interpelle aussi, c’est de voir que cette part de l’impact carbone liée au tourisme augmente chaque année.

En France, près de 97 millions de tonnes de CO2 ont été émises en 2022 à cause du tourisme. C’est plus que l’agriculture ou la construction.⁴ Autant dire que ça pèse lourd dans la balance carbone. Depuis 20 ans, les émissions du tourisme ne cessent d’augmenter.

GreenGo - Part de l’impact carbone mondial lié au tourisme
Le tourisme représente 11 % des émissions mondiales de CO2 en 2019.

La reprise post-Covid a même accéléré le phénomène : l’envie de grand air et de dépaysement a explosé… et nos émissions aussi. Pourtant, les objectifs sont clairs : pour rester sous les +1,5 °C de réchauffement climatique, chacun devrait se limiter à un quota carbone de 2 tonnes de CO2 émises par an.⁵ Et un simple aller-retour Paris — New York en grille déjà 1,8 à lui tout seul, soit 90 % du quota annuel. Face à ça, repenser notre manière de voyager devient une nécessité… et le tourisme écologique, local et raisonné, une vraie solution.

Une étude de 2025 montre que la majorité des Français sont prêts à passer à l’action. C’est très encourageant, et l’enjeu, désormais, c’est de leur proposer des solutions simples et les bons réflexes pour que ce passage à l’action devienne réalité.⁶

GreenGo - Part de l’impact carbone mondial lié au tourisme
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Qu’est-ce qui pollue le plus dans le tourisme ?

Selon l’ADEME, le transport représente à lui seul 69 % de l’empreinte carbone d’un séjour touristique.⁷

GreenGo - Émissions CO<sub>2</sub> liées au tourisme en France

C’est donc là que l’on peut agir le plus directement : en privilégiant le train, le vélo ou encore le covoiturage, on réduit fortement l’impact de son séjour. Et comme un exemple vaut mille mots, comparons ce que représente l’impact d’un trajet Lyon — Marseille pour 2 personnes :

  • En train, c’est 1,4kg de CO2e, soit 0,1 % du quota/pers/an
  • En voiture, c’est 34kg de CO2e, soit 1,7 % du quota/pers/an
  • En avion, c’est 69kg de CO2e, soit 3,4 % du quota/pers/an

Les différences sautent aux yeux et alors choisir un mode de transport doux, c’est déjà faire une énorme différence. Et ça tombe bien : la France regorge de trésors à portée de rails. Partir à la découverte de nos régions, c’est la promesse de voyages qui allient responsabilité, dépaysement et plaisir.

Mais l’impact ne s’arrête pas là. Environ 31 % des émissions sont liées à ce qu’on fait une fois sur place :

  • L’hébergement : un hébergement écologique bien conçu (isolation efficace, alimentation en énergies renouvelables) fera toute la différence.
  • Les repas : locaux, de saison, moins carnés… le contenu de l’assiette compte aussi.
  • Les activités : rando, vélo, baignade dans une eau naturelle, visites culturelles… en bref, l’idéal est de privilégier des expériences authentiques, ancrées dans le territoire.
GreenGo - Impact carbone sur le lieu du séjour

L’enjeu du tourisme durable, c’est alors de permettre aux gens de savoir comment agir. Au fond, ce sont tous ces petits choix mis bout à bout, qui font la différence pour réduire l’empreinte carbone des vacances : choisir de partir en train, dormir dans un hébergement plus sobre, opter pour une activité faible en carbone.

GreenGo - Table à manger dans un pré en friche

Comparatif détaillé des émissions selon les modes de voyage

Rien de mieux qu’une bonne mise en pratique pour comprendre l’impact de vos vacances sur la planète.

Côté transport, l’avion reste le grand champion des émissions.

GreenGo - Comparateur des modes de transport en temps, prix et impact

Prenons pour exemple un trajet de 500 km entre Paris et Strasbourg : ⁸

  • Avion : environ 130kg de CO2e, soit 6,5% du quota/pers/an
  • Voiture thermique (1 personne) : environ 100 kg de CO2e, soit 5,3% du quota/pers/an
  • Covoiturage (4 personnes) : environ 30 kg de CO2e, soit 1,5% du quota/pers/an
  • Train (TGV ou Intercités) : moins de 3 kg de CO2e, soit 0,1% du quota/pers/an

En savoir plus

Choisir le train plutôt que l’avion ou la voiture en solo, c’est diviser son impact par 40 à 100. L’avion, pour voler, doit brûler beaucoup de kérosène, un dérivé du pétrole qui rejette énormément de CO2. Pour la voiture, même topo : pour avancer, elles ont besoin de brûler de l’essence ou du diesel, ce qui émet également du CO2. L’avion émet tellement de gaz à effet de serre que même partagé entre tous les passagers, l’impact reste énorme, alors qu’en voiture le covoiturage permet déjà de bien réduire l’empreinte d’un trajet. Le train, lui, fonctionne à l’électricité qui, en France, est produite en grande partie à partir de sources renouvelables ou nucléaires. Voilà pourquoi le train reste imbattable quand on veut voyager loin tout en limitant son impact.

GreenGo - Pourcentage du quota CO₂ émis pour un aller-retour depuis Paris

Et si on réduit aussi la distance, c’est encore mieux : moins de kilomètres = moins d’émissions. L’avion cumule les deux travers : des trajets longs et beaucoup d’émissions par kilomètre.

En choisissant des destinations proches et accessibles en train, on entre donc déjà dans une logique de tourisme durable, sans rien sacrifier du plaisir ni de la découverte. Le vrai luxe, c’est de (re)découvrir les paysages tout autour de nous, sans devoir filer a des milliers de kilomètres. Parce qu’au fond, les paysages qui nous entourent valent largement ceux qu’on va chercher à l’autre bout du monde. Si vous souhaitez calculer l’empreinte carbone de vos prochains trajets, rendez-vous sur notre comparateur de transport.

Voir le comparateur

L’alimentation : ce qu’on mange en vacances peut tout changer.

Les écarts sont significatifs : ⁹

  • Un repas à base de bœuf : jusqu’à 7,26 kg de CO2e.
  • Un plat à base de volaille : 1,58 kg de CO2e, soit 4,5 fois moins que le boeuf.
  • Un repas végétarien : 0,51 kg de CO2e, soit 14 fois moins que le boeuf.
GreenGo - CO₂e pour différents types de repas

Les activités : et nos façons de s’occuper peuvent aussi peser lourd

Certaines pratiques sont très gourmandes en énergie : sports motorisés, loisirs nécessitant de lourdes infrastructures (par exemple, une piscine chauffée, un parc d’attraction, ou encore les remontées mécaniques pour le ski/snowboard) …

À l’inverse, la randonnée, le vélo, la baignade dans des points d’eau naturels ou les visites culturelles sont quasi neutres en carbone, tout en offrant souvent plus de liberté, d’opportunités de rencontres et de dépaysement.

Le tourisme durable, ce n’est pas renoncer : c’est plutôt choisir de maximiser le plaisir en minimisant l’impact. Transport, hébergement, repas, activités… chaque décision compte et peut faire la différence.

L’hébergement : de poids lourd à poids plume en carbone, tout dépend de sa conception.

Tous les logements ne se valent pas en matière d’émissions. À confort égal, l’impact dépend de plusieurs facteurs : type d’énergie, isolation, surface à chauffer, équipements (piscine, climatisation…).

Regardons par exemple de plus près les différents types de chauffages :

  • Le chauffage au fioul est particulièrement émetteur avec environ 322g de CO2/kWh.
  • Le gaz naturel diminue légèrement avec environ 227g de CO2/kWh.
  • Le chauffage électrique (mix français) à impact modéré d’environ 79g de CO2/kWh.
  • La pompe à chaleur, le bois local, les panneaux solaires sont parmi les plus sobres avec environ 30–50g de CO2/kWh.
GreenGo - Impact carbone de différents modes de chauffage

Un logement écologique, bien isolé et sobre en énergie permet de diviser par dix l’impact carbone lié à son mode de chauffage.

Mais alors qu’est ce qu’un hébergement éco-responsable ?

GreenGo - Logement en bois dans la nature

Pour définir ce qu’est un logement éco-responsable, de nombreux critères entrent en scène : le niveau d’émission de CO2 est bien sûr à prendre en compte, mais ce n’est pas le seul facteur. Alors pour parler d’un hébergement éco-responsable, il faut mesurer l’impact environnemental du logement dans son ensemble. C’est l’agrégation de tout plein de critères qui définira le niveau d’éco-responsabilité d’un logement : que ce soit le mode de chauffage, l’isolation, la gestion des déchets, l’accessibilité en transport en commun, et bien d’autres encore.

Chez GreenGo, on ne se contente pas de jolis mots : on évalue concrètement l’impact environnemental de chaque logement grâce à une grille de critères issus de labels reconnus et d’échanges sur le terrain avec de nombreux acteurs du secteur.

Cette grille réunit 113 critères répartis en 10 dimensions clés : Transport, Cadre de vie, Éco-habitat, Gestion de l’énergie, Alimentation, Gestion des déchets, Achats responsables, Gestion de l’eau, Politique environnementale & sociale et Expérience locale.

Voir nos logements

En pratique, qu’est-ce qui fait la différence pour un hébergement éco-responsable ?

  • Un logement sobre en énergie : matériaux durables, isolation performante, chauffage bas carbone (bois, pompe à chaleur…), équipements économes.
  • Une gestion raisonnée des ressources : récupération d’eau de pluie, limitation des déchets, compost, tri sélectif, réduction des plastiques à usage unique, produits ménagers naturels.
  • La protection active de la biodiversité : espaces verts entretenus sans pesticides, espèces végétales locales, installation de refuges pour la faune.
  • Des actions en faveur de la mobilité douce : accès en train ou bus, mise à disposition de vélos, informations pour se déplacer sans voiture.
  • Un ancrage local affirmé : mise en valeur d’artisans et producteurs locaux, accueil humain, parfois avec des projets solidaires aux côtés des habitants.

Et pour chacune de ces dimensions, il existe tout un tas d’actions concrètes qu’il est possible de mettre en place dans un logement et qui feront la différence. Rien que pour la gestion de l’eau, les solutions sont nombreuses, et peuvent s’adapter à toutes les contraintes que ce soit de budget, ou de mise en œuvre - pour des résultats aussi à échelle variable que ce soit sur l’impact environnemental… et sur les factures d’eau.

GreenGo - Actions concrètes possibles sur la gestion de l’eau

Un hébergement éco-responsable, c’est un lieu qui consomme moins et limite son empreinte carbone, tout en créant de la valeur pour son territoire, ses voyageurs et ses habitants.

Aller plus loin : nos outils pour un tourisme plus sobre

GreenGo - Tableau : comparaison deux voyages. Une semaine en Patagonie avec avion, hôtel de luxe, voiture, bateau, viande à gogo : 5300 kg CO2e par personne, 265 % du quota CO2 annuel. Une semaine dans les Alpes en train en chalet écolo, randonnée, vélo et nourriture locale : 44 kg CO2e par personne, 2 % du quota CO2 annuel.

Il y a 4 règles d’or à retenir pour partir en voyage de façon moins carbonée :

  1. Partir moins loin
  2. Privilégier des transports bas carbone
  3. Choisir des logements éco-responsables
  4. Limiter son impact sur place

Et sans oublier également des bonnes pratiques à appliquer le plus possible, comme partir hors des sentiers battus et en hors-saison par exemple. Mais tout ça n’est pas si facile à mettre en place en réalité si on ne dispose pas des infos nécessaires.

Voyager local, c’est possible. Voyager responsable, c’est accessible.

Voyager mieux, ça commence par comprendre où et comment on peut faire la différence.
C’est pourquoi on met à disposition des outils simples, transparents et pratiques pour vous aider à faire des choix éclairés, à votre rythme.

  • GreenGo Explore, pour trouver des destinations accessibles depuis chez soi en fonction du temps de trajet et du mode de transport. En raisonnant par accessibilité plutôt que par destination. Un séjour réservé via notre moteur de recherche inversé génère un coût carbone 8 fois inférieur, en moyenne, à celui d’une prestation touristique classique.
  • Un CO₂-score logement, visible sur chaque annonce, qui vous permet de comparer facilement l’empreinte carbone estimée d’un hébergement selon son mode de chauffage, son isolation ou ses équipements.
  • Un comparateur de transport, pour visualiser l’impact de votre trajet selon votre mode de transport.
  • Des articles et guides, sourcés et pédagogiques, sur les enjeux du tourisme durable, de l’alimentation, du climat, et des conseils…
  • Un guide du voyage bas carbone, pensé pour allier plaisir et conscience, sans tomber dans la culpabilité.

Chez GreenGo, on est convaincus d’une chose : voyager mieux, c’est possible. Il suffit d’inspirer, de donner les bonnes infos et de fournir des outils simples pour aider chacun à faire les bons choix. Pas de leçon, pas de contrainte : juste l’envie de rendre le tourisme responsable aussi évident que naturel.

Parce que voyager autrement, ce n’est pas se priver : c’est découvrir des trésors proches de chez soi, rencontrer des hôtes passionnés, et repartir avec plus de souvenirs que de CO₂. Ensemble, on peut réinventer les vacances et remettre du sens dans nos voyages — sans perdre une once de plaisir. 🌿✨

Vous l’avez donc compris, chez GreenGo on se dit que c’est en inspirant les voyageurs, en leur facilitant l’accès aux informations, et en les outillant pour prendre les meilleures décisions, qu’on pourra faire notre part du boulot et réellement promouvoir un tourisme responsable, simple à pratiquer au quotidien.

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